Elle peut être décidée conjointement, mais elle l’est, le plus souvent, par l’un des partenaires, qui décide de rompre parce qu’il n’est tout simplement plus amoureux. Vécue ainsi comme un couperet par l’autre, elle est assez déstabilisante. Apaiser sa peine prend du temps, surtout si la relation est ancienne, que des liens forts ont été tissés, impliquant des sentiments, des situations, des personnes proches, des souvenirs. Le couple est détruit, jetant aux oubliettes tout ce qu’il contenait, laissant la place à un vide immense.
Le chagrin d’amour est une véritable douleur qu’il ne faut pas minimiser. C’est tout un monde et des espoirs en l’avenir qui s’écroulent. Un électrochoc que l’on doit encaisser, pour pouvoir en faire le deuil progressivement. Le chemin n’est pas facile et les réminiscences nombreuses. L’amoureux (se) éconduit passe par toutes les phases, sentiment d’abandon, tristesse, haine, peur, colère, dépression. Toutes ces étapes le tiennent en lien avec la personne qui vient de partir. Mais il faut accepter de souffrir par amour et de les franchir l’une après l’autre, pour pouvoir dompter ce mal-être et ne pas le laisser nous ronger.
Certains s’enferment, d’autres accumulent les activités. Chacun y va de sa recette personnelle. Il faut combler cette absence insupportable et subir une sorte de désintoxication de l’autre. Le problème c’est qu’en partant et en nous privant de lui, il ou elle occupe toute la place, à la manière d’une addiction. Il est impératif de se forcer à faire le vide, au propre comme au figuré, en jetant tout ce qui rappelle l’autre, mais aussi sortir, à marcher dans la nature, à écouter de la musique, à voir ses amis, faire tout pour chasser les idées noires. Un jour, l’on comprend que l’on y a moins pensé, et puis un autre jour encore moins, et encore moins…Ainsi va la vie.
La rupture s’accompagne d’un véritable travail de deuil qui prendra le temps nécessaire, pour vous reconstruire et faire à nouveau confiance en l’amour.