L’essentiel de ce que l’on connaît de sa vie, est consacré à sa spiritualité en tant que fondateur du Bouddhisme. Il est la figure originelle de cette « philosophie religion » qui naquit en Inde au 5e siècle avant J.-C.
Avant de se retirer pour s’élever vers une conscience absolue et être en mesure de transmettre les enseignements du Dharma et des quatre nobles vérités, le jeune Siddhârta mena l’existence d’un grand prince. Il grandit à Lumbini, dans le royaume de son père, Shuddhodana. Sa mère Maya, d’une extrême bonté, savait qu’elle donnerait naissance à un être supérieur.
Alors qu’elle eut une grossesse bénie, elle meurt 7 jours après avoir accouché en un lieu paradisiaque empli de fleurs. Toutes sortes de légendes entourent ce décès inattendu. L’enfant, que tout semble désigner comme le prochain bouddha est alors confié à sa tante, Mahaprajapati. Il grandit pour être héritier du trône dans un palais d’une grande richesse.
Il reçoit les plus beaux jouets, mais aussi toutes sortes d’animaux, de métaux précieux, de bijoux. Mais le jeune homme est sérieux et aimer à se recueillir à l’ombre d’un arbre. Son père, souhaitant assurer sa descendance l’incite à se marier. Siddhârta accepte à la seule condition que son épouse incarne la beauté de l’âme, qu’elle soit un être pur de corps, de pensée et de parole. Il se moque bien de son rang, la vertu étant sa seule exigence. De nombreuses jeunes vierges sont amenées devant lui, mais il les refuse toutes, en leur offrant un magnifique cadeau. C’est alors qu’arrive près de lui Yashodhara, qu’il reconnaît immédiatement, car il a déjà eu plusieurs vies antérieures avec elle, notamment du temps du Bouddha Dipankara. Le lien entre eux est évident. Elle est aujourd’hui sa cousine, née le même jour que lui.
Même si le père de cette dernière trouve que Siddhârta est bien peu représentatif pour un prince, ils se marient. Ils ont un fils, Rahula, dont la conception de l’enfant est assez confuse, car Siddhârta a quitté le palais et sa famille bien avant sa naissance, pour se consacrer à l’ascétisme. Elle est même accusée à tort d’infidélité, car choisissant elle-même de devenir ascète, elle porta son enfant pendant six longues années. Une visite du prince devenu Bouddha et reconnaissant la filiation fit taire les mauvaises langues. La confiance entre eux est absolue, et dépasse l’amour conjugal. Elle deviendra l’une de ses plus fidèles disciples.
Admirative, elle lui dédie des poèmes, et l’autorise à lui rendre visite. Mais ce que Bouddha honore en elle, c’est sa pureté et sa connaissance. Il a embrassé le célibat et son chemin le guide vers une autre version de l’amour, universelle. Quant à Yashodara, elle prononce ses vœux de nonne tout comme la tante tant aimée qui a élevé cet être de lumière. Douée pour soigner, l’épouse qu’elle n’est plus accompagne son maître dans ses pérégrinations. Elle est porteuse des 4 vérités grâce à ces nombreuses vies antérieures. Sa sagesse fait d’elle une sainte, respectée de tous. Sereine, elle meurt à 78 ans, le Bouddha s’éteindra dans sa 80ème année.
La spiritualité est au cœur de cette relation, unie par des liens plus forts encore que ceux du mariage, transmettant aux autres les valeurs essentielles du Bouddhisme.