La coutume, oubliée durant des siècles, semble remonter aux fêtes romaines des Lupercales. Ces cérémonies qui se déroulaient à la même époque de l’année, honoraient Faunus le Dieu de la fécondité et de la fertilité.
Un dieu associé à Pan, son équivalent Grec et qui défendait les brebis des hordes de loups. Au milieu de l’hiver, chaque 15 février les Luperques, ces jeunes prêtres du temple de Faunus se retrouvaient au pied du Mont Palatin, à l’endroit même où les jumeaux Remus et Romulus avaient été allaités par la louve qui leur servirait de mère.
Ils sacrifiaient alors un bouc, symbole de grande procréation, et leur front était marqué de ce sang puis nettoyé d’une étoffe trempée dans le lait. Le rire s’emparait d’eux et ils descendaient dans la cité, munis de fouets pour en frapper toutes les femmes qu’ils croisaient, leur apportant ainsi la fécondité.
Un rite peu romantique certes, mais qui fit son chemin au travers des siècles, enorgueillit d’autres croyances. D’autant qu’au IIIe siècle, alors que l’Empereur Claude II interdit les mariages pour rendre les soldats plus efficaces au combat, un prêtre nommé Valentin De Terni, bafoue les ordres et marie en secret dans son église. Condamné par les autorités, il est jeté en prison, il accomplit le miracle de redonner la vue à la fille de l’un de ses geôliers qui a pris l’habitude de venir lui rendre visite. Sa foi en le Christ ne l’épargnera pas. L’empereur le fait rouer de coups et décapiter le 14 février 269. Sacrifié sur l’autel de l’amour, l’histoire de Valentin se répandra jusqu’aux confins du monde. Il ne fut plus question de reléguer l’importance à trouver l’âme sœur. Au Moyen Âge de grandes fêtes à cet effet.
C’est donc tout naturellement que le 14 février date du saint patron des couples est devenu un jour crucial pour les plus romantiques d’entre tous et les amoureux fervents. Lors de la Libération, les GI américains, déjà dépositaires de cette coutume, s’empressèrent de la transmettre à la France et à l’Angleterre. Elles-mêmes se chargèrent de la prodiguer partout en Europe, pour le plus grand bonheur de ceux qui choisiraient ce jour pour dévoiler leurs sentiments. Désormais, un peu partout dans le monde, le 14 février honore l’amour, et tend de plus en plus à faire de même avec l’amitié.
Dans certains pays l’on offre des fleurs, des chocolats, de la lingerie, des bijoux, d’intimes tête à tête, à la lueur des bougies, dont la lumière vacillante réveille les sentiments et la sensualité. Mais la Saint Valentin n’est pas seulement une histoire d’attirance et de goûts. Elle est également une histoire de couleurs. Elle se conjugue en blanc et rouge, des couleurs qui incarnent pour l’une la pureté et pour l’autre la passion. Des nuances qui s’accordent à merveille avec les affres de l’amour, pour renouveler ses vœux ou déclarer sa flamme. Une fête universelle, à laquelle certains, pour ne pas dire certaines, attachent un intérêt particulier.
Si l’amour se cultive au quotidien, par de petites attentions et de grandes déclarations, il offre en cette journée de la Saint Valentin, l’occasion de s’affirmer un peu plus encore.
