Il met en scène le caractère absolu, pur et inoubliable des amours et des liens d’adolescence. On y retrouve de fringants jeunes hommes, des adolescentes évanescentes, et toutes les promesses que l’on se fait alors, les rêves d’une vie sans compromis.
L’insouciance, l’aventure, l’amitié et les premiers émois amoureux y sont évoqués dans le décor et la lumière magnifiques de la Sologne. Le récit est poétique, empli de merveilleux comme le sont les yeux de cette bande de camarades, tandis que les destins se croisent, certains liant de fortes attaches et d’autres se dispersant.
Le narrateur François Seurel, raconte l’histoire de son camarade de classe Augustin Meaulnes, fraichement arrivé et fascinant tous les élèves du cours supérieur de Sainte Agathe. Surnommé le grand Meaulnes pour son apparence, orphelin de père, il a grandi avec une mère qui l’adore, et constitue un heureux mélange d’énigmes et d’aventures.
C’est ainsi que François reçoit ses confidences : alors qu’il s’est perdu dans la forêt, Augustin s’est retrouvé dans un lieu mystérieux où se déroule une fête déguisée. Se grimant lui-même en marquis, il apprend que doivent être célébrées les fiançailles de Frantz de Galais. Meaulnes rencontre Yvonne, la sœur du fiancé, et tombe immédiatement amoureux d’elle. Les festivités partent en débandade lorsque la cérémonie est annulée, Valentine, la jeune promise n’étant pas au rendez-vous. Alors qu’il est revenu auprès de ses camarades, Le Grand Meaulnes n’a qu’une seule idée, retrouver Yvonne et l’enchantement de cette journée. Incapable de reconnaître le chemin, il rencontre De Galais, errant comme un bohémien, qui lui indique qu’Yvonne est désormais à Paris. Ils se promettent de toujours s’entraider.
Après moult mésaventures, alors qu’il est hanté par l’atmosphère onirique qui régnait dans le château ce jour-là, Augustin retrouve enfin Yvonne son aimée dans la capitale. À peine marié, il disparaît pourtant, à la recherche de Valentine comme l’a supplié De Galais, lui rappelant son pacte de jadis. Lors de son absence, Yvonne donne naissance à leur fille et décède. François désolé de la situation découvre le journal d’Augustin et comprend enfin sa disparition subite. Il y lit que Meaulnes, s’enquérant d’Yvonne, rencontra d’abord une jeune femme, qui se révéla être Valentine, et avec laquelle il eut une relation.
Il la chasse lorsqu’il découvre le subterfuge, mais se sent éternellement coupable vis-à-vis de son beau-frère. C’est pourquoi lorsque celui-ci lui rappelle leur promesse, il part immédiatement pour expier son secret et ramener Valentine à Frantz. Il s’acquittera de sa dette, ramenant chez eux les deux jeunes nouveaux époux réconciliés et découvre avec stupeur la mort de son épouse. C’est son ami François qui a recueilli sa petite fille et le reçoit pour lui apprendre la triste nouvelle. L’histoire se termine sur l’image de Meaulnes et de son enfant, qu’il enveloppe d’un regard plein d’amour, et qu’il va sans doute entraîner vers de nouvelles aventures.
La jeune vie de Meaulnes est rythmée par toute une série de quêtes qui sont la trame du récit, rendant compte de l’apprentissage amoureux à l’âge de la pureté des sentiments.